L'un des ensembles urbains les plus expérimentaux de la région va disparaître. Une disparition que /Parcours/d/architecture/ annonçait déjà en 2009.
En 1971, 277 logements de petites tailles destinés principalement à une population étudiante sont conçus par les maîtres d’œuvre Alauze et Vives. Accrochés à flanc de colline non loin du campus universitaire Paul Sabatier, les habitations parallélépipédiques s'entrecroisent, se chevauchent, s'emmêlent, formant une architecture imbriquée complexe à dimension urbaine. Tout un quartier, en fait, formé de placettes, de passages, de terrasses avec vue sur la ville de Toulouse. La prolifération de blocs de béton est à rapprocher de l'immeuble "habitat 67" de Moshe Safdie conçu pour l'exposition internationale de Montréal en 1967. Il doit également être mis en parallèle avec les expériences d'architecture modulaire et rhizomatique de Candilis et Woods.
Certes dans un état de délabrement avancé, certes mal vécu et peu compris, sa démolition ne se justifie pas néanmoins.
Avec l'université Jean-Jaurès et une partie des quartiers du Mirail c'est un nouveau jalon de l'architecture moderne à Toulouse qui s’apprête à disparaître.
Démolition prévue dans quelques semaines.