A l'occasion de l'édition 2021 du Printemps de Septembre, Parcours d'architecture est allé à la rencontre de sa nouvelle directrice, Anne-Laure Belloc.
La retranscription des échanges a été retranscrite sur le site des éditions Midi-pyrénéennes, éditeur de la revue Le Patrimoine.
16 septembre 2021 | Exposition
Cette année, le Printemps de septembre fête ses 30 ans. Cet anniversaire coïncide avec l'arrivée d'Anne-Laure Belloc à la direction de la manifestation. Jusqu'ici responsable de la programmation, elle connaît bien ce festival de création contemporaine, devenu incontournable.
Comment comprendre le titre de l'édition 2021 ?
Christian Bernard (directeur artistique) a choisi d'intituler cette nouvelle édition « Sur les cendres de l'hacienda ». Ce n'est pas un thème, mais un titre puissamment évocateur, à partir duquel il est possible de tirer de nombreux fils. Choisi pour l'édition (annulée) 2020, il se veut un discours sur le monde libéral, même s'il renvoie inévitablement à la période angoissante que nous avons traversée. Il évoque un monde en ruine, que les artistes invités regardent de manières différentes, certains s'intéressant au réel dans ce qu'il a de plus cru, d'autres portant un regard teinté d'onirisme ou d'espoir.
Depuis votre arrivée, en janvier, vous vous êtes particulièrement investie dans la célébration du 30eanniversaire.
Il était évident que cet anniversaire devait s'imaginer avec des artistes ayant déjà été invités au festival, une sorte de famille artistique élargie, composée par les directeurs artistiques successifs. Nous remontrons donc quelques pièces emblématiques de l'histoire du festival, mais il y a aussi des créations inédites, puisque nous ne voulions pas quelque chose d'uniquement commémoratif. De la même manière, le livre édité pour l'occasion n'est pas rétrospectif. Il est composé de cinq textes de spécialistes sur de grands sujets ayant traversé le monde de l'art. Ils sont illustrés d'images puisées dans l'histoire du Printemps. Afin de réaffirmer l'esprit d'ouverture du festival, nous avons aussi créé un parcours lumineux autour du bassin de la Garonne, visible par tous.
Quelles orientations imaginez-vous donner au festival à l'avenir ?
Depuis sa création, par Mathé Perrin, en 1991, le festival a su constamment se réinventer. Et il va continuer à évoluer. Le contexte politique et les pratiques culturelles sont aujourd'hui bien différents de ceux des années 1990 ou 2000, et le festival sera le reflet de cela. À titre personnel, je défends une vision de l'art à 360 degrés, associant aux arts visuels les arts vivants, le design, l'architecture ou le monde des idées. Je crois aussi que le caractère urbain et festif du Printemps, son implication dans la vie de la cité et ses aménagements pourraient être encore renforcés.
Printemps de septembre, le festival « Sur les cendres de l'hacienda », du 17 septembre au 17 octobre, du mercredi au dimanche, de 12 h à 19 h (hors horaires spécifiques),