La galerie commerciale de l'Ormeau n'est plus ; ou presque, puisque depuis vendredi dernier ne subsiste qu'une portion congrue de cette réalisation d'Edmond Lay. Les trois-quarts de l'édifice ont disparu sous les coups des pelleteuses, y compris les éléments mobiliers comme le grand banc de la rue intérieure ou les menuiseries obliques réalisées sur-mesure.
C'est dans l’indifférence la plus totale que disparaît cet édifice, malgré l'alerte lancée par /Parcours/d'/architecture/, et alors même que l'association consacre une exposition monographique à Edmond Lay (Villa Fould, Tarbes).
A l'heure de la patrimonialisation de son œuvre, il est étonnant de constater à quel point l'architecture moderne et contemporaine demeure pour les élus, les institutions en charge de la culture et du patrimoine, et plus largement le grand public, un objet d'intérêt mineur.
Les plans de la galerie, conservés aux archives départementales des Hautes-Pyrénées, témoigneront pour les générations à venir de ses qualités esthétiques et constructives : envolée de toit et travail élaboré de charpenterie, souci des détails et intégration du second œuvre au bâti, aspect défensif côté villa gallo-romaine et horizontalité marquée, etc.
Galerie commerciale de l'Ormeau avant démolition, Tarbes, © Jocelyn Lermé Parcours d'architecture, 2013
Galerie commerciale de l'Ormeau après démolition, Tarbes, © Didier Sabarros Parcours d'architecture, 2015
Galerie commerciale de l'Ormeau après démolition, Tarbes, © Didier Sabarros Parcours d'architecture, 2015
Galerie commerciale de l'Ormeau après démolition, Tarbes, © Didier Sabarros Parcours d'architecture, 2015